Après la fin de la campagne de guerre, une partie du territoire de la Pologne vaincue, principalement ses terres de l’ouest et du nord, a été annexée au Reich (eingegliederte Ostgebiete). Le 26 octobre 1939, de nouvelles unités d’administration civile, militaire et policière ont été créées. La Poméranie de la Vistule et la Cujavie (y compris la région de l’ancienne Ville libre de Dantzig et une partie de la Prusse orientale) sont devenues une partie du nouveau XXe District militaire (XX Wehrkreis), tandis que la Grande-Pologne et la Terre de Łódź – du XXIe District militaire (XXI Wehrkreis). Les autres régions, à savoir la Haute-Silésie, tout comme les Terres de Ciechanów et de Suwałki, ont été intégrées aux unités d’administration militaire existantes - respectivement au VIIIe et au Ier District militaire (VIII et I Wehrkreis). De plus, en 1941, la superficie de ce dernier s’est agrandie avec le District de Białystok (Bezirk Bialystok).
Sur les territoires polonais annexés au Reich, le processus de création de nouvelles structures du système pénitentiaire (partiellement sur la base de celles déjà en place depuis la période de la campagne polonaise) a été lancé en automne 1939 - nouveaux camps, unités de commandement et postes de garde. Au stade primaire, ce processus a été achevé fin 1941.
Les prisonniers sont devenus une importante source de main-d’œuvre bon marché, indispensable pour l’économie du Reich en pleine guerre. Dans un premier temps, les territoires polonais annexés au Reich étaient peuplés de prisonniers polonais (jusqu’au printemps 1940), remplacés ensuite par des prisonniers britanniques et du Commonwealth britannique, français (notamment d’Alsace, de Lorraine et d’Afrique du Nord), ainsi que belges (wallons et flamands) et norvégiens. Un an plus tard sont également apparus des prisonniers de guerre yougoslaves, principalement des serbes.
Par la suite, parmi les événements les plus importants, il convient de citer l’arrivée des milliers de transports de prisonniers de guerre soviétiques (principalement en été et automne 1941), ainsi que des « internés militaires italiens » (septembre-octobre 1943). Les marins internés des flottes militaires et commerciales (Français, Soviétiques et Finlandais) et les insurgés slovaques (1944) représentaient une catégorie distincte. Certains d’entre eux, contrairement à la loi martiale, n’ont pas été dirigés vers des camps de prisonniers, mais vers des camps de concentration.
La structure et le nombre de prisonniers de guerre dans la région donnée s’est considérablement transformée dans la seconde moitié de 1944, résultat, entre autres, de l’évacuation des zones situées à l’est des terrains habités par les prisonniers.
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L’objectif des études menées est de publier une monographie la plus exhaustive possible consacrée aux prisonniers de guerre en captivité allemande, qui séjournaient sur les territoires polonais annexés au Reich dans les années 1939-1945.
Questions analysées :
- création, développement et fonctionnement du système allemand d’administration des camps de prisonniers
- camps, sous-camps et prisons pour les captifs :
Stalags : XX A Thorn, XX B Marienburg, XX B/Z Danzig-Bischofsberg, XX B/Z Danzig-Oliva, XX C (312) Thorn-Süd, XXI A Schildberg, XXI B Schubin (Altburgund), XXI B Thure, XXI B1 Schokken, XXI B2 Schubin, XXI C Wollstein, XXI D Posen, XXI E Grätz, 301 Schieratz, VIII D Teschen, I F Sudauen
Oflags : Thorn (une partie du Stalag XX A Thorn), XXI A Schokken, XXI B Schubin (Altburgund), XXI C Schildberg, XXI C Schkken, 10 Hohensalza-Montwy, 64 Altburgund, 68 Sudauen
Dulags : 202 Deutsch-Neuwelt, 240 Litzmannstadt
Ilags : 21 Chludow
Heilags : XXI Schildberg
Stalags Luft : 2 Litzmannstadt, Sonderlager Ost Sudauen
Marlags (y compris les Marlags-Dulags) : Gotenhafen
prison militaire pour les prisonniers de guerre condamnés : Wehrmachtgefängnis Graudenz
- nombre, répartition, nationalité des prisonniers de guerre
- travail forcé des prisonniers de guerre
- système de surveillance, plans des camps et sous-camps de prisonniers, troupes de garde
- évasions et activité clandestine des prisonniers de guerre, relations entre la population civile et les prisonniers
- soins de santé, conditions sanitaires, taux de mortalité, cimetières des prisonniers de guerre
- activités culturelles, sportives, scientifiques, éditoriales, éducatives et religieuses des prisonniers de guerre
- crimes commis contre les prisonniers de guerre (y compris dans le domaine judiciaire)
- évacuation des camps au début de 1945.
Pour l’appréhension des sujets susmentionnés, les comptes rendus, mémoires et documents produits par les anciens prisonniers de guerre, publiés et conservés dans les collections domestiques jouent un rôle d’une grande importance. Si vous êtes en possession de ce genre de documents, je vous serais extrêmement reconnaissant de me contacter. Pour ma part, je suis prêt à mettre tout en œuvre pour vous aider à obtenir des réponses à toutes les questions que vous pourriez avoir sur, par exemple, l’emplacement d’un camp donné de prisonniers, les grandes lignes de son histoire, etc.